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Presque quatre ans après la sortie de la Freebox Pop, celui qui est passé de trublion des télécoms à acteur majeur du secteur sort sa nouvelle box internet, la Freebox Ultra. Le nom suffit à annoncer la couleur et, comme à son habitude, l’opérateur fait en sorte que ce soit un événement, avec le désir de donner encore une fois le « La » à l’industrie.

Avec sa nouvelle box internet, Free promet des performances impressionnantes grâce au matériel réseau le plus haut de gamme, avec une connexion réseau filaire en 10 Gb/s, le Wi-Fi 7 et la Free Touch au niveau des fonctionnalités et des possibilités de paramétrage. Après plus d’un mois de test, nous pouvons enfin vous dire si elle vaut le coup, que vous soyez gamer ou non !

Fiche technique :

Le design et la fonctionnalité : Prenez des années d'avance et cela tout en style

La Freebox Ultra semble revenir à des fondamentaux esthétiques plus simples avec une nouvelle box qui se rapproche plus des codes design de la Freebox Pop que de la Delta. Dès le premier regard, elle nous a séduits par son esthétisme. Adoptant une silhouette épurée, elle se distingue par un design minimaliste, qui en fait un objet qui se fond dans la majorité des intérieurs. Elle est aidée en cela par des dimensions de 11,9 x 23 x 6,5 cm pour un poids de 760 g.

Sur le dessus de l'appareil se trouvent un petit écran OLED, suivi d'un pad multidirectionnel sur sa droite. Aucun autre affichage ou fioriture, seul le dos en noir se distingue.

Le dessous de l'appareil affiche une petite trappe qui peut accueillir un disque dur SSD NVMe, ce qui peut être pratique. Toutefois, au prix de ces supports de stockage, beaucoup privilégieront un bon vieux disque dur SSD branché à la connectique USB-A sur la droite de l'appareil. L'Ultra se transformera alors en disque dur réseau.

La Freebox Ultra est livrée avec son alimentation USB-C, un adaptateur téléphonique, un câble réseau 2,5 Gbps et un câble pour la connexion optique. La Freebox Ultra dispose d'une fiche technique impressionnante, marquée par l'utilisation de composants de dernière génération et une connectivité à la pointe de la technologie. Free a décidé de frapper fort et affirme proposer une box internet prête pour les évolutions technologiques et les besoins des dix prochaines années.

Cela commence par un processeur Qualcomm Networking Pro 820, un quad-core A73 cadencé à 2,2 GHz. Il est accompagné de 8 Go de RAM DDR4, ce qui, sur le papier, devrait assurer la bonne gestion des différentes fonctions de la Freebox Ultra.

Toutefois, c'est au niveau des connectiques que la machine se démarque avec, au dos, un ensemble très complet. Ainsi, nous avons 4 ports Ethernet 2,5 Gbps, un port SFP Fibre optique (pour l'Internet), un port SFP 10G Lan (pour le réseau local) et un port USB-A 3.0. Un port RJ11 pour le téléphone fixe termine ce panorama des connectiques physiques.

En effet, le sans fil n'est pas en reste avec l'apparition pour la première fois sur une box internet du Wi-Fi 7 (IEEE 802.11be). Cette norme offre des vitesses théoriques allant jusqu'à 40 Gbps et une capacité améliorée dans les environnements saturés. Toujours sur le papier, cette technologie devrait assurer une couverture étendue et des connexions plus stables.

Installation et configuration

Il est difficile de faire plus simple que l'installation de la Freebox Ultra. Pour profiter des meilleures performances en Wi-Fi, évitez simplement de l'enfermer dans un meuble. La box est livrée avec le nécessaire pour une installation murale, qui ne prend pas plus de cinq minutes, y compris l'installation des chevilles dans le mur.

Il suffit ensuite de l'alimenter et de la connecter à votre entrée fibre optique domestique. Le processus ne prend que quelques minutes. Le guide papier qui accompagne la box est très bien conçu, vous accompagne à chaque étape et propose même les QR Codes pour installer les différentes applications qui peuvent interagir avec la Freebox Ultra.

Pour peaufiner l'installation, il suffit de se connecter à Free OS à partir d'un navigateur internet. L'interface est inchangée depuis la Pop ou la Devialet. L'expérience de navigation est fluide et intuitive, avec une organisation logique des menus et des options. L'interface web offre une vue complète sur l'état du réseau domestique, incluant les appareils connectés, l'utilisation de la bande passante et la possibilité de gérer les priorités de connexion.

Les options de personnalisation sont riches, permettant aux utilisateurs de configurer les paramètres de leur réseau Wi-Fi, d'activer des filtres parentaux ou de mettre en place des réseaux invités. Les fonctionnalités de sécurité, telles que le firewall intégré et le gestionnaire de ports, sont facilement accessibles et configurables pour une protection optimale. Il existe toujours deux niveaux de compréhension, pour les néophytes (un peu avancés quand même) et les plus experts.

Les applis Free : Free ne propose pas moins de trois applications pour profiter de toutes les capacités de sa Freebox Ultra. Pourquoi ne pas tout réunir en une seule ? Nous n'avons pas la réponse, mais allons vous éclairer sur leur utilité.

Freebox Connect : Cette application mobile, disponible sur iOS et Android, donne accès à une gestion complète du réseau domestique depuis un smartphone. Elle permet non seulement de modifier les paramètres du Wi-Fi, mais aussi de contrôler l'accès internet des différents appareils, le tout dans une interface claire et épurée.

Freebox Files : Cette application est essentielle pour gérer les éléments liés au stockage, la manipulation des fichiers et même pour lancer des téléchargements directement dans la Freebox Ultra.

OQEE : Cette application, disponible sur iOS, Android et Apple TV, est également accessible sur un ordinateur via une interface Web (oqee.tv/home). Elle est aussi disponible directement sur les téléviseurs équipés d'Android TV, Fire TV et certaines smart TV à l'OS propriétaire comme chez Samsung. Elle donne accès au flux en direct du bouquet de chaînes de télévision de Free, ainsi qu'à celles que vous aurez choisies en option. Vous avez également la possibilité d'enregistrer vos programmes préférés, d'accéder aux replays et même à des services de VOD.

Performances réseau

Avant de profiter pleinement de la Freebox Ultra, un petit investissement s'impose.

Prérequis

Effectivement, le port LAN 10 Gbps de la Freebox Ultra utilise le format SFP, conçu pour une connexion optique. Si vous souhaitez utiliser une connexion RJ45, il vous faudra acquérir un adaptateur SFP-RJ45, tel que celui-ci : QSFPTEK 10G SFP+ (50 euros environ).

Concernant l'ordinateur qui sera connecté à la Freebox Ultra, il doit disposer de cartes réseau prenant en charge le 10 Gbps pour utiliser au mieux la bande passante offerte. Ces cartes sont disponibles sous forme de cartes d'extension PCIe pour les PC fixes et, pour certains modèles de portables, via des adaptateurs Thunderbolt 3 ou USB-C. De notre côté, nous avons choisi la carte TP-Link X401 (99,99 eeuros). C'est un produit fiable qui n'a pas déçu durant nos tests.

L'usage de câbles Ethernet de catégorie 6a (Cat6a) ou supérieure (Cat7, Cat8) est indispensable pour garantir une transmission efficace à 10 Gbps sur des distances allant jusqu'à 100 mètres. Les câbles de catégorie inférieure peuvent réduire la vitesse de connexion et impacter les performances. À noter, la carte réseau TP-Link X401 est fournie avec un câble de catégorie 6 de 1,5 m.

Pour bénéficier du Wi-Fi 7 et de sa bande passante de 40 Gbps, plusieurs options sont disponibles. Les smartphones, tablettes et ordinateurs portables de dernière génération, tels que le Galaxy S24 que nous avons utilisé pour nos tests, intègrent désormais le Wi-Fi 7. Les propriétaires de consoles de jeu, quant à eux, ne disposent pas encore de solution pour bénéficier du Wi-Fi 7 et de sa latence théoriquement réduite.

Les performances

La promesse de la Freebox Ultra repose largement sur des performances exceptionnelles en matière de connexion internet et de gestion du réseau domestique. Elle promet une expérience sans précédent, et il faut admettre que c'est en partie respecté.

Connexion 10 Gbps: Nous avons testé la connexion internet de la Freebox Ultra via un PC haut de gamme équipé d'une carte réseau TP-Link X401. Nous avons d'abord utilisé des services comme Speedtest ou nPerf, obtenant des résultats compris entre 5 et 6 Gbps. Cependant, les tests via navigateur ne sont pas encore optimisés pour les connexions à 8 Gbps. Nous avons donc utilisé l'application Speedtest pour Windows, qui prend en charge ces débits. Nous obtenons alors un impressionnant 7,65 Gbps en débit ascendant et 7,565 Gbps en débit descendant. Des chiffres bluffants, mais qui, au quotidien, ne se reflètent pas vraiment. En effet, que ce soit pour manipuler des fichiers sur un serveur FTP, un service de Cloud, ou télécharger un jeu sur Steam ou GOG, nous n'atteignons jamais ces débits. Ainsi, en téléchargeant des jeux vidéo sur Steam, nous oscillons entre 0,800 et 1,4 Gbps en moyenne. En revanche, si je télécharge un jeu sur GOG, Epic et Steam, sur chacune de ces plateformes nous obtenons à peu près le même niveau de performance en téléchargement parallèle.

Le problème ne vient pas de notre connexion, mais des serveurs auxquels nous nous connectons et qui limitent la bande passante par connexion. Les sites de téléchargement directs peuvent offrir de bonnes surprises, mais pour profiter pleinement de votre bande passante, il vous faudra patienter que les serveurs soient mis à niveau, ce qui prendra des années. Par contre, vous pourrez plus facilement faire cohabiter des usages très gourmands comme le jeu en ligne, le téléchargement de fichiers et le streaming 4K sans que l'un influe négativement sur l'autre.

Wi-Fi 7 : L'intégration du Wi-Fi 7 est l'un des grands atouts de la Freebox Ultra, offrant une amélioration significative des vitesses, de la couverture et de la gestion de la congestion du réseau. Sur le papier, cela semble parfait, et les 46 Gbps de bande passante sont plus qu'alléchants comparés aux 9,6 Gbps du Wi-Fi 6.

Sur le terrain, c'est tout autre chose. En effet, positionné à un mètre de la box, nous avons testé la connexion Wi-Fi avec un Pixel 8 Pro qui supporte le Wi-Fi 7 et un Samsung Z Fold 5 en Wi-Fi 6.

Ce dernier nous donne un débit de 1,5 Gbps et le second, en Wi-Fi 7, 2 Gbps, ce qui est loin du débit attendu, tout en restant supérieur. Selon Free, les prochaines générations de cartes réseau Wi-Fi 7 devraient changer la donne.

Nous nous sommes éloignés de 10 mètres de la Freebox Ultra avec un mur en placo entre elle et nous. Nous obtenons alors des débits décevants et presque équivalent.

Nous avons ensuite changé de pièce, à une distance de 17 mètres et deux murs en placo entre nous et la box. Le Wi-Fi 7 est quasiment inexistant, tandis que le Wi-Fi 6 reste accessible, même si les débits sont très limités.

Les offres :

Free propose deux déclinaisons de son offre Freebox Ultra. Attention, le matériel est identique, ce sont les services et options qui feront la différence. Ainsi, l'offre la plus accessible est la Freebox Ultra Essentiel. Elle inclut la box, les câbles nécessaires à son utilisation. Le Player TV 4K et le répéteur Wi-Fi 7 sont proposés en option. L'offre Essentiel est commercialisée à 39,99 euros par mois pendant 12 mois, puis passera à 44,99 euros par mois.

La version complète de la Freebox Ultra comprend, en plus, un abonnement à Netflix et Disney+ (avec publicité pour les deux), Amazon Prime Video, Cafeyn, et le bouquet de 50 chaînes de télévision, qui inclut Canal+ en direct et Universal+.

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Conclusion