Imposante par sa taille et par la qualité de ses matériaux, la Huawei Watch 4 Pro est une montre connectée qui mise sur la robustesse et la solidité. Son look résolument « masculin » ne plaira pas à tout le monde, mais constitue-t-elle un choix pertinent pour les sportifs en quête de performance ? Faisons le point sur ses capacités, dans notre test de la Huawei Watch 4 Pro.
Sommaire
- Huawei Watch 4 Pro : la fiche technique
- Design : m’as-tu-vu ?
- Écran : ça en jette !
- Interface : couci-couça…
- Fonctionnalités : à boire et à manger
- Autonomie : waouh !
- Test Huawei Watch 4 Pro : en conclusion
Huawei Watch 4 Pro : la fiche technique
Huawei Watch 4 Pro | |
Taille d’écran | 1,5 pouce |
Type d’écran | AMOLED LTPO |
Définition d’écran | 466 x 466 pixels |
Autonomie | 4,5 jours en mode standard, 12 jours en mode Autonomie ultra longue |
Capteurs | Accéléromètre, Gyroscope, Boussole, capteur optique de fréquence cardiaque, capteur de lumière ambiante, baromètre, capteur de température, capteur ECG, capteur de profondeur |
Connectivité | Bluetooth 5.2 |
Poids | 65 grammes sans bracelet |
Prix de lancement | 549,99 € (Classic Marron) ou 649,99 € (Elite Argent) |
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Design : m’as-tu-vu ?
Avant même de découvrir le bracelet, l’emballage nous séduit par son élégance : Huawei opte pour un positionnement « premium », qui se ressent dès le packaging. Dommage que le contenu de la boîte ne suive pas : livré sans son bloc secteur, le chargeur se sent un peu seul dans son carton. Qu’à cela ne tienne, la smartwatch fait suffisamment son effet pour nous laisser oublier cet écueil : en particulier, le modèle Elite Argent, tout en titane, en jette par son apparence brillante et ses dimensions XXL.
Nous parlions ci-dessus d’un look masculin. Entendons-nous bien, cela ne signifie pas que cette montre soit réservée à ces messieurs ; simplement, elle reprend les codes employés par les grandes marques de bijouterie en matière de montres pour hommes : l’utilisation de titane ou de cuir pour le bracelet, un cadran très large, un design global assez « grossier », qui s’expose de manière visible et tape-à-l’œil sur le poignet. C’est un parti pris assumé qui plaira à certains et déplaira à d’autres ; comme aux amateurs de bijoux plus discrets, subtils et élégants.
Mais qu’on aime ou qu’on n’aime pas cette apparence, un constat s’impose : la montre offre un vrai sentiment de robustesse et de solidité, celui d’un accessoire haut de gamme qui ne cassera pas au premier choc. Notons que la Huawei Watch 4 Pro est étanche, et que vous pouvez la plonger sous l’eau jusqu’à 30 mètres de profondeur. Agréable à porter, elle se laisse vite oublier sur le bras, grâce à un poids léger malgré une forme opulente. Si vous avez le poignet plus large, des éléments sont fournis dans la boîte pour allonger le bracelet.
Les possibilités de personnalisation « de base » sont limitées : la Huawei Watch 4 Pro se décline en deux couleurs seulement, Elite Argent (le modèle que nous avons testé, avec le bracelet en titane) ou Classic Marron (moins cher, avec un bracelet en cuir marron foncé). Le cadran reste, lui, toujours de la même couleur et de la même taille (48 mm). La montre est compatible avec les bracelets EasyFit 2 du constructeur : ceux-ci proposent plus de choix de matières et de teintes… Mais il faudra repasser à la caisse pour en profiter.
Écran : ça en jette !
Pour parfaire le look de cette montre tout en noblesse, Huawei a fait le choix d’un écran en verre saphir, de type AMOLED LTPO, et à la diagonale de 1,5 pouce. Disons-le de suite : c’est grand ! Là encore, il faut aimer, mais cette large surface tactile offre l’avantage indéniable d’une lisibilité optimale et d’une navigation aisée. La résolution de 466 x 466 pixels et le taux de rafraîchissement élevé, mêlés aux contrastes profonds de l’AMOLED et à une luminosité très généreuse, apportent définition et fluidité au cadran. L’effet « waouh » est bel et bien présent.
Au besoin, vous pouvez désactiver l’éveil automatique de la montre au lever du poignet. Au cinéma, ou dans votre lit, vous ne serez donc pas dérangé par l’allumage intempestif de la dalle. Si l’on devait citer un unique reproche à cet écran, c’est qu’il est plus difficile à lire une fois qu’on porte des lunettes de soleil : on constate un effet de réverbération assez étrange. Rien de bien méchant, mais quand on a un écran de cette qualité face à soi, on peut se permettre de chipoter.
Interface : couci-couça…
Les téléphones Huawei n’étant plus vraiment légion dans nos contrées, une précision utile s’impose : la montre est compatible avec les appareils Android et iOS. Petit bémol : la synchronisation initiale est très approximative. Ou plutôt, c’est la création (requise) d’un compte Huawei qui s’avère fastidieuse : entre une interface très sommaire, un mail de confirmation qui arrive tout droit dans les spams, et un processus d’inscription qui fonctionne une fois sur deux, le rêve d’une « montre premium » vole en éclats lors de cette première configuration.
Une fois passée cette étape, la montre tourne sous le système d’exploitation propriétaire de Huawei, HarmonyOS. Là encore, on aime ou on n’aime pas : à titre personnel, j’ai tendance à trouver cette interface moins claire et moins intuitive que les écosystèmes de Google, d’Apple ou encore de Samsung. On sent bel et bien que Huawei a pioché des idées chez ses concurrents, mais qu’il les a moins bien exécutées. On finit quand même par prendre ses marques, bien entendu, mais les moins technophiles auront sans doute besoin d’un temps de familiarisation.
Du reste, la commande de la montre demeure assez simple et classique : la molette permet de naviguer dans les menus et d’ouvrir le dock d’application ; un bouton vient afficher les apps récemment utilisées ou activer la reconnaissance vocale ; enfin, l’interaction se fait directement sur l’écran tactile — ou à la voix, donc.
La montre ne brille pas par ses possibilités de customisation : le choix de cadrans gratuits est assez limité, et les designs qu’ils proposent ne sont pas tous du meilleur goût. Il faudra se tourner vers les options payantes pour profiter d’affichages plus esthétiques. Autre bémol : on ne peut pas ajouter de raccourcis ou d’informations personnalisés sur ces cadrans.
Pour finir, un mot sur l’application-compagnon Huawei Santé : bon point pour celle-ci, puisqu’elle est très claire, très lisible, et très intuitive. Toutes les informations fournies sont déchiffrables en un clin d’œil, et on prend vraiment plaisir à consulter les différentes mesures enregistrées par la montre, d’autant que Huawei joint quelques explications supplémentaires pour nous en simplifier la lecture.
Fonctionnalités : à boire et à manger
À ce sujet, il est temps d’aborder les fonctionnalités de cette montre connectée. Un coup d’oeil sur les apps installées nous fait à nouveau ressentir l’inspiration des smartwatches concurrentes : par exemple, on retrouve les trois anneaux d’activité à compléter ou les exercices respiratoires de l’Apple Watch. En revanche, on ne peut s’empêcher de se dire que Huawei fait moins bien, en partie à cause d’une intégration inégale aux écosystèmes Android et iOS.
Par exemple, on peut recevoir ses messages sur la montre, mais on ne peut pas y répondre. On peut prendre des appels sur la montre… Mais seulement si on utilise une eSIM dédiée : impossible de répondre aux appels du téléphone. On ne peut pas contrôler ses playlists musicales depuis la montre… Sauf si on dispose d’un smartphone Huawei. De même, les applis tierces sont moins nombreuses sur HarmonyOS que sur Wear OS ou watchOS.
Du côté des sports disponibles, il y a du bon et du moins bon. D’un côté, Huawei nous propose ses programmes personnalisés, comme des parcours de course comprenant différentes phases d’activité, qu’il est intéressant de suivre pour se dépenser efficacement. Qui plus est, l’affichage pendant l’effort nous donne une bonne indication de l’intensité du rythme cardiaque, avec une jauge allant du vert au rouge, nous indiquant dans quelle mesure le cœur est surmené.
En revanche, le choix d’exercices est assez limité : on trouve les classiques, comme le footing ou le vélo ; mais on ne trouvera pas certains sports ou machines « moins communes » comme, par exemple, le yoga ou le stepper. Enfin, par défaut, la montre parle pendant l’exercice (pour nous signaler nos différents accomplissements), ce qui n’est pas de la plus grande discrétion au beau milieu de la salle de sport !
Là où la Watch 4 Pro brille indéniablement, en revanche, c’est sur la quantité de données enregistrées : grâce à de nombreux capteurs, la montre mesure le taux d’oxygène dans le sang, la fréquence cardiaque, le niveau de stress et la souplesse des artères (même si, pour ma part, je n’ai jamais pu mesurer cette dernière : le signal était toujours indiqué comme « médiocre »). Une application « panorama santé » réunit toutes ces données, et nous permet de contrôler notre forme en un clin d’œil.
La montre suit également notre sommeil, avec une précision impressionnante. En ce moment, en raison de la chaleur, je dors fenêtres et volets entrouverts, ce qui perturbe la qualité de mes nuits. La smartwatch a bien enregistré que mes cycles de sommeil profond sont plus courts, et que mes phases d’éveil sont plus fréquentes.
Autonomie : waouh !
Le constructeur annonce jusqu’à 4,5 jours d’autonomie en usage « classique » (c’est-à-dire en utilisant l’appareil dans son mode de fonctionnement normal, sans les options d’économie d’énergie).
En portant la montre pendant 24 heures, incluant une séance de sport, plusieurs marches extérieures et une nuit complète, la batterie avait perdu 25 % de son autonomie. Il est donc tout à fait raisonnable de penser qu’on puisse tenir environ 4 jours sans avoir à la recharger : une très belle longévité, compte tenu de toutes les données enregistrées par la smartwatch.
La charge sans fil se fait à l’aide du chargeur fourni ; à ma connaissance, il n’est pas possible d’utiliser un chargeur tiers. L’autre point qui fâche, pour rappel, c’est l’absence du bloc secteur dans la boîte, qui oblige - à en avoir un de rechange, ou à brancher le câble USB sur un autre appareil.
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Test Huawei Watch 4 Pro : en conclusion
Une excellente montre connectée, mais quelques manques, notamment pour les sportifs
Points forts
- Design résolument solide et robuste
- Superbe écran AMOLED en verre
- Très grand nombre de données mesurées
- Autonomie très généreuse
- Application-compagnon intuitive
Points faibles
- Interface HarmonyOS perfectible
- Pas assez de programmes sportifs
- Fonctionnalités de la montre limitées pour les utilisateurs Android et iOS (soit la majorité)
Note de la rédaction
La Huawei Watch 4 Pro en impose par son look ; force est de reconnaître qu’elle brille aussi à de nombreux autres égards, entre un écran impeccablement calibré, une autonomie longue durée, et des capteurs en pagaille pour surveiller tous les aspects de notre santé. L’application-compagnon intuitive nous fait vite oublier les quelques imperfections de l’interface HarmonyOS. En revanche, la nécessité d’avoir un smartphone Huawei pour utiliser toutes les fonctions de la montre, ainsi que le choix limité de programmes sportifs, pourrait rebuter certains utilisateurs, dont les athlètes les plus aguerris, qui feront peut-être le choix d’une montre plus fournie sur ce point.